CYCLE DE 42 à 49 ANS


Cycle socioculturel, transition.

Cette période correspond à celle de 21-28 ans, marquée par Uranus et Saturne. Il ne s'agit plus de carrés, mais d'oppositions. On cherche un sens et une valeur réels à ses relations.

Les premiers symptômes d'une autre crise interviennent vers 42 ans, pour aboutir généralement vers 47-48 ans, à la ménopause et à l'andropause. Ce phénomène n'est pas essentiellement biologique. Il est aussi psychique, devant amener une transition. On observe deux groupes distincts (avec des intermédiaires). Le premier passe progressivement à une autre manière de vivre, peu conscient des mutations internes et il trouve cette période un peu plus difficile à vivre que d'habitude, sans chercher de significations à tout cela. Le deuxième groupe est conscient des manifestations de cette crise. Il en souffre plus, mais il peut, en même temps, en tirer des leçons, surtout en ce qui concerne les désirs et les mobiles, ce qui peut aboutir, par la suite, à une vie plus pleine et plus harmonieuse.

Plus la personne manque de maturité, moins elle accepte le changement, plus elle sera affectée par ces changements. L'individu s'est fait son monde, il a des enfants, etc. A la quarantaine, il se pose des questions existentielles : Pourquoi a-t-il fait cela ?, à quoi cela peut-il bien servir ? Un sentiment s'installe, on pense qu'il n'y a plus rien d'autre à faire que de satisfaire les besoins de l'existence. L'individu va donc avoir recours à des choses et à des valeurs dont on conçoit mal l'existence. Les sesqui-carré de la Lune progressée et de Saturne est une indication de la dualité qui deviendra plus profonde entre 40 et 41 ans, lors du bi-quintile et du quinconce. On se dit que l'on a à peine éprouvé les petites nouveautés de la vie, que l'on a laissé passer sa chance de les éprouver.

Vers 42 ans, chez l'homme, il y a une diminution de la tension sexuelle. Des sentiments d'infériorité et de crainte y sont liés qui sont souvent la source de toute une suite de comportements et surcompensations dans cette période de vie. Ceux qui se sont conformés aux règles de la société retrouvent une chance de s'orienter vers eux-mêmes, ce fait est symbolisé par l'opposition d'Uranus. Les peurs peuvent désorienter et beaucoup de gens tournent en rond. Toute remise en question mal comprise peut aboutir à des troubles divers, comme des divorces, des changements d'orientation, des déménagements, des pertes financières, etc. Plus l'ego est ancré dans la psyché, plus cette crise peut être difficile. Le choc de retour de l'inconscient que l'on subirait éventuellement provient d'une identité négative ou d'un choix prématuré, d'une identité au cours de l'adolescence.

Lors de l'opposition de la Lune progressée et de Saturne, sur leurs positions radicales, lors de la 44e année, il peut y avoir une aggravation de la crise de 42 ans. Une solution à cette crise doit être trouvée. Les aptitudes de façonnage de l'individualité (Uranus) subissent de nouvelles pressions. Les archétypes du père et de la mère demandent de nouvelles orientations, même si l'individu devrait être détaché de ses parents. On remarque que beaucoup de gens sont encore loin d'être détachés de ceux-ci. Ils s'identifient plus longtemps à leur jeunesse lorsque les parents sont encore en vie. Jung cita à ce sujet : “Je l'ai surtout constaté dans le cas d'hommes dont le père restait longtemps en vie. La mort du père a alors l'effet d'un mûrissement trop hâtif, presque catastrophique”.

Cela oblige l'homme à créer, de façon équilibrée, de nouveaux objectifs pour la deuxième partie de la vie. Lorsque cela est mal vécu, on observe des sentiments destructeurs du genre : “Ça ne sert à rien...”, “Oh !, moi, vous savez, à mon âge...”, des dépressions, de l'instabilité, de l'angoisse, etc.

Cette période est un changement d'une base orientée vers l'extérieur, vers une nouvelle base d'existence orientée vers l'intérieur. Les deux parties sont essentielles au développement d'un humain. Trop de gens continuent de nourrir leurs rêves de jeunesse et sont ignorants vis-à-vis de leurs développements intérieurs. On observe ainsi des gens qui rivalisent avec des jeunes. Jung cita : “On semble considérer comme un idéal que la mère paraisse être la plus jeune sœur de sa fille”.

Il est nécessaire d'établir de nouveaux objectifs ultérieurs. Vers 46-47 ans, lors du quinconce de la Lune progressée et de Saturne à leurs positions radicales, les tensions peuvent être à nouveau recorrigées. A ce moment, Jupiter peut aider, puisqu'il revient pour la quatrième fois sur lui-même. Cela peut aussi se traduire (le quinconce décroissant est par analogie en rapport à la Maison VIII et le Scorpion), par des problèmes sexuels : la ménopause pour la femme et l'andropause pour l'homme. Il faut remplacer les valeurs déterminantes de l'existence.

Cette période, entre 42 et 49 ans, voit une introversion arriver. Aucune pression extérieure, la profession, la famille, etc. ne devrait influencer le choix d'amis, d'associés, etc. Un mariage qui aura tenu “à cause des enfants” risque fort de se dissoudre sitôt les enfants partis de la maison, à moins qu'une autre raison d'être n'intervienne. Le sentiment de solitude peut être très fort, avec beaucoup d'anxiété. Beaucoup de gens lâchent tout, pour recommencer leur vie à zéro. Il faut éviter de fuir, face aux réalités et aux responsabilités de la vie (carré croissant de Neptune). On se rend compte également que le corps change et qu'il n'a plus la même résistance qu'avant. Cela peut être traumatisant, car on se rend compte que l'on vieillit. Certaines personnes assimilent le fait d'être aimé à l'approche sexuelle. Le fait de vieillir n'est, pour eux, que plus difficile. Ils ne s'acceptent pas eux-mêmes. Un homme peut rechercher une femme plus jeune, pour cause de la diminution non acceptée de la puissance sexuelle, tandis que la femme a plus de désirs dans la quarantaine que pendant sa jeunesse. Elle accordera plus d'importance à sa beauté et à sa séduction. Il faut apprendre que si tout ce qui est extérieur décline, tout ce qui est intérieur grandit. Les capacités mentales peuvent encore s'accroître, tout dépend comment l'individu a vécu jusqu'ici.

Les vies où la peur et la détresse dominent ne changent pas à ce moment-là, car leur ego se fatigue. Beaucoup de choses positives peuvent ressortir de cette période-là.

Voir aussi : Les cycles de sept ans.