L'IMAGE PÈRE ET MÈRE CHEZ L'ENFANT

L'enfant, avant même qu'il naisse, pendant le stade fœtal, porte en lui l'image du père et de la mère, issues de l'inconscient collectif. Cette image psychologique sera projetée sur les parents qui l'élèvent, pas forcément les parents biologiques ; l'enfant réclame de l'amour et non des importances biologiques. La distinction que font les parents entre les parents biologiques et sociaux est plus traumatisante pour l'enfant que la distinction peu importante qu'il fait lui-même.

L'image du père et de la mère est donc inscrits dans la psyché de l'enfant. Tout idéal et tout désir demandent, par le biais des archétypes, une matérialisation. L'image-père et l'image-mère sont donc matérialisées pour l'enfant.

Lorsque l'individu est plus âgé, un processus de rupture psychologique d'avec les parents commence. Il lui faudra trouver d'autres supports pour ces images primitives. Ce processus se déroule dans l'inconscient.

Selon Dane Rudhyar, il y a deux points essentiels dans les complexes père et mère :

1) Chaque fois que l'on attend quelque chose de la destinée (astrologie, religion, etc.) on observe une fonction saturnienne affaiblie. Le sentiment d'individualité, de s'en remettre à soi-même, est faible. On recherche quelque chose de plus grand, une image de la “Mère Originelle”, de la personne qui nous dira ce qu'il faut faire, du Tout. Le sens des responsabilités est réduit au minimum et les chances de se développer sont amoindries.

2) Chaque fois que l'on se perd dans de grandes théories, sans apercevoir des solutions pratiques qui seraient nécessaires à une fructueuse confrontation avec les besoins personnels immédiats, on peut se douter d'un complexe. L'individu cherche un plan “divin”, qui implique la destinée ; c'est parce qu'il observe en lui des marées irrationnelles (Lune), du marasme, de la confusion, un manque d'harmonie qu'il ne cerne qu'imparfaitement. Il se sent mal dans sa peau. En se détachant du vrai père, l'image-père recherche une compensation beaucoup plus loin, en allant, par exemple : vers Dieu.

La paire Saturne/Lune permet de trouver notre chemin dans la vie. Le tout est de ne pas tomber dans des formes compensatoires qui ne seraient que le reflet du passé.